Poirier

Poirier = Pyrus communis // Rosacée = Rosaceae

Étymologie: le mot poire et son ancien équivalent germain bira nous viennent du latin pirum. Le nom scientifique pyrus est sans doute dérivé de la racine grecque pýr = feu.

Le monde des plantes utilitaires est d’une richesse inimaginable. Outre les herbes condimentaires et les plantes médicinales, on y trouve une multitude de légumes, baies et autres fruits – certains tombés dans l’oubli – sans parler, bien sûr, des arbres fruitiers que nous connaissons. De ces plantes potentiellement utiles, l’humanité bien que multimillénaire n’a encore exploré qu’une infime partie. Effectivement, les recherches dans ce domaine ne cessent de nous montrer que nos connaissances n’en sont qu’à leurs débuts.

Le poirier décrit dans cette newsletter est un bon exemple du développement de nouvelles espèces et variétés sur les 5000 dernières années.

La poire est probablement originaire de l’Anatolie et du Caucase. Au Moyen-âge, les marchands ont diffusé ces fruits dans toute l’Europe, où des variétés toujours plus nombreuses ont été créées par la suite.

D’anciennes inscriptions nous révèlent que dès le 10e siècle avant Jésus-Christ, une quarantaine de variétés de poiriers ont été cultivées dans les jardins des villas du Latium. La culture des poiriers n’a plus guère progressé après le déclin de l’empire romain et il faudra attendre le 17e siècle pour voir renaître un intérêt pour la culture de la poire en France. Vers 1900, il existait déjà près de 160 variétés de poires de table et on en connaît aujourd’hui plus de 2000, dont seules quelques-unes sont commercialisées.

Les poiriers sont pour la plupart des arbres à feuillage caduc ou semi-persistant qui peuvent atteindre 12 à 15 mètres de hauteur. Des formes arbustives ou en espalier sont également disponibles sur le marché. Les feuilles rigides, arrondies ou ovales à lancéolées, disposées en alternance sur les rameaux, se divisent en deux parties, le pétiole («tige» de la feuille) et le limbe. Pour ce qui est de son emplacement, l’espèce n’est pas trop exigeante. En solitaire dans un verger, en espalier dans une plantation de fruitiers ou sous une forme naine dans un grand pot, le poirier s’épanouit partout. En automne, la couleur des feuilles vire en général au rouge vif à écarlate.

En Amérique du Nord, il est courant de greffer les variétés appropriées sur des baliveaux «Williams» ou «Beurre rose», des porte-greffes sur lesquels on obtient une bonne lignification.

Pour éviter la maladie du dépérissement du poirier, nous vous conseillons de n’acheter vos poiriers que dans des pépinières (fruitières ou ornementales) sélectionnées.

Nous l’avons dit, il existe actuellement plus de 2000 variétés/espèces de poiriers, dont peu hélas se prêtent à la culture maraîchère. Contre les maladies possibles telles que la rouille grillagée du poirier et les ravageurs (pucerons,etc.), le commerce spécialisé offre aujourd’hui un vaste choix de produits – y compris de moyens biologiques.

Car il y a poire et poire. On connaît entre temps un grand nombre de poiriers aux noms spécifiques dont nous vous présentons quelquesuns ici: le poirier sauvage = Pyrus pyraster, le poirier des neiges = Pyrus nivalis et le poirier asiatique ou nashi = Pyrus pyrifolia.

Les poiriers sont plantés pour la culture fruitière, mais aussi comme arbres d’ornement (fleurs). Les variétés de Pyrus communis sont les plus cultivées en Europe pour la production fruitière, tandis qu’en Asie, la préférence va aux nashis.

Les propriétés médicales suivantes de la poire ont été décrites dans la littérature: antiseptique, cicatrisante, diurétique et antidiarrhéique.

Les poires contiennent beaucoup de fructose, un sucre bien toléré même par les diabétiques. Réputée plutôt pauvre en vitamines, la poire contient des acides organiques, de précieux sels minéraux et de la pectine.

Ses constituants de haute valeur en font un fruit excellent pour la santé. Les vertus thérapeutiques naturelles que l’on peut attribuer à la poire sont proprement étonnantes. Nous vous conseillons de vous renseigner auprès d’un naturopathe confirmé si vous voulez en savoir plus.

Les poires peuvent se consommer crues et se conservent très bien séchées.

Les quartiers de poire cuits sont excellents p.ex. pour accompagner des macaronis montagnards ou en ingrédient d’un savoureux gratin de légumes et pommes de terre.

Les tartes et pains aux poires, les confitures, le raisiné aux poires, le jus de poire (évent. mélangé à du jus de pomme) sont d’autres possibilités d’utiliser ces fruits.

La coupe Belle Hélène, préparée avec une demi-poire, est un classique parmi les desserts qui existe depuis plus de 140 ans; nul doute que chacun en a goûté dans sa vie. Enfin, les poires fermentées sont distillées pour produire une eau-de-vie très appréciée.

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